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DE LA VILLE DE PARIS.
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Autres vers servant d'inscription a la principalle porte de l'hostel de vllle i1).
Et pour l'inscription de laditte principalle porle dudict Hostel de laditte Ville, furent escripts ces autres vers qui ensuivent, contenans tant la joie de laditte Ville sur le retour du Roy que la grande grace que Dieu a faitte audict Roy de l'avoir con­duict, Saulve et sain, partant de dangers de chemins et d'un pays sy loingtain qu'il semble que ce soit ung miracle de la providence de Dieu.
qval1s ab austrino sol cvm redit aestifer axe, Ora comasqve, deo similis, lvmenqve jvventae pvrpvrevm gelida rediens : nvnc talis ab aroto Rex Henricvs adest, regno sibi sospite, sonspes. insignis svpervm dvplex fa vor : et qvia regem Inter longarvm discrimina mille viarvm,
Et QVIA SERVARVNT REGNVM SINE REGE QV1ETVM,
qvod pia promervit. reginae cvra parentis assiduis precibvs pariter popvliqve svisqve nvmina sollicitans et regia mvnera tractans (-> consilioqve senvm svmma et virtvte virorvm Haec qvorvm commissa fvit res pvblica cvrae.
Ergo agedvm ! meritos svperis celebremus <3) honores
Et SA CRIS POMPIS ET FESTIS VNDIQVE FLAMMIS;
Non modo qvae popvli testentvr gavdia, sed qyae Almae significent incendia favsta colombae (-), vnvm qvae henrico tribvit dvo regna per annvm.
Et en ung. aultre petit tableau estoit une aultre inscription ou epigramme de ces six vers :
vlstvla qvem rapvit dimisit seqvana plorans;
Seqvana qvem recipit, Vistvla moesta gémis, svnt ipsis qvoqve flvminibvs sva fata vicesqve,
alter vt alternis ingemat, alter ovet.
At SI NON SIBI SED DOMINO SERVIRE MINISTROS JVRA JVBENT, REGI PLAVDAT VTERQVE SVO <->.
Oultre ledict feu dc joye qui fut faict en laditte place de Greve, fut faict aussy commandement aux Cinquanteniers et Dixiniers d'advertir les bourgeois de la Ville qu'ilz eussent à fere feuz particuliere­ment par les rues de chacun quartier, de dix en dix maisons, le mesme jour au soir : ce qui fust faict et executé suyvant le commandement de mesdictz Sieurs dela Ville(°>.
CCCLXV1I. — Deffences aux archers, ahralestriers et harquerouziers
DE PRESTER AULTRE SERMENT QUE PAR DEVANT MESSIEURS DE LA VlLLE. 2 3 septembre i 576. (Fol. 163 v°.)
" Ce xxiii0 jour de Septembre m v° lxxiiii , a esté or­donné au Bureau de la Ville de Paris, que doresna­vant les archers, harquebouziers et arbalestriers dc laditte Ville, qui sont receuz esdictz estatz en l'Hostel
d'icelle Ville, ne seront tenuz prester autre serment de icelluy réitérer allieurs que celluy qu'ilz feront par devant Nous : ce qui leur est expressement def­fendu et deffendons par ces presentes fere, sur
(" Rubrique empruntée à la Table du Regislre.
'2' Au Registre : Regis mvxere tractanSï
O Au Registre, ce mot a été estropié par le copiste en quelque chose comme idebiiemvs.
O L'explication de cette allégorie est donnée à la note suivante.
(5)   Ces trois pièces de vers ont été composées par Jean Daurat, poète royal, auquel on doit aussi les poésies du même genre qui figurent dans la relation de l'entrée des ambassadeurs polonais. (Cf. ci-dessus, p. 82-124, et principalement en ce qui concerne le recueil des poésies latines de Daurat, cf. la note 2 de la page n4.) — Ces trois pièces ont été réunies et publiées cn une pla­quette in-4° de 8 pages dont voici la description sommaire. Titre : In llenrici III Regis Galliae, | et Poloniae, foelicem lieditwn, Versus, infronte Domits | pnblicae Lutetiae urbis ascripti, [ quo die Supplicationes et Ignes solenes publico conuen-\-tu celebrati sunt : | qui diesfait mensis Seplembris xiiii. | Anno ai. d. lxxiiii. \ Urbis iterum Praefecto Jo. Charonaeo, vin amplissimo. | Mdiles Jo. Jaio, Jacobo Perderio, | Cl. Daubraeo, Guil. Perfecto, | viris'sui ordinis ornatissimis. | Parisiis. | ex OJficina Federici Morelli Typographi Regii, m. d. lxxiiii. .. — Au verso du titre, les deux dystiques Vmsis piiaefectus. — Aux fol. Aj et Aij, les pièces Qvalis et Vistvla. — Fol. Aiij, une autre pièce intitulée : De Regis llenrici lllfoelici auspicio; et au verso, une poésie : De S. Crucis festo bis Regi Ilenrico acspicato. — Les deux dernières pages contiennent : La Tradoclion des | fers precedens, par Jan | Antoine de Baif, | Secretaire de la Chambre | du Roy. C'est la traduction de la pièce Qvalis. . ., où l'on voit que la Columba allégorique du vers pénul­tième désigne
La Coulombe au sainct jour quc du ciel descendit,
Voilant Ie Sainct Esprit.....
(Bibliothèque nalionale, Réserve , Y* 1305.)
(6)   Le bas du fol. 163 r° est resté en blanc.